“Les poèmes, Madame, souvenez-vous-en, ont jadis renversé des empires”

Carte blanche- Le Soir

[…]

Je vous le dis, Madame la Première, vous tous là-haut, vous toutes si loin, je vous écris que les cartes blanches, on finira par les écrire comme des menaces. Et je veux commencer ici à vous écrire qu’on restera pas assis/couchés à espérer sagement les bourses et les subsides. Moi je vous les laisse, vos thunes, vos sous. Je vous les laisse. Je prends les vers comme un couteau et vous promets des représailles. Ne craignez rien… sinon la force des métaphores.

 

Nous ferons date, nous ferons fort

 

On va se lever. Et pas que nous. Pas que les reclus, les marginaux, les sans statut, les comédiens, les comédiennes, les techniciens, les techniciennes… je vous promets légion pour changer de paradigme.

Parce qu’on n’a rien oublié. Rien. Rien oublié des promesses qu’on s’est faites, en plein cœur de la nuit. Promesses, tu sais, de tout renverser, de reprendre à revers vos mondes où les avions décollent, où les magasins rouvrent, où le gouvernement peut laisser crever la culture sans même se fendre d’un petit mot, d’un petit geste, d’une inflexion de voix pour signifier l’affliction ou la peine, même feintes, rien, vous ne jouez même pas le jeu des hypocrites. Silence. Que du silence. Ou du mépris, les jours de chance.

On en est là.

Alors on dit, alors on gueule : ça y est, guerre ouverte.

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